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La définition simple d’une mare

La mare se définie par les caractéristiques suivantes :

  • étendue d’eau à renouvellement généralement limité ;
  • taille variable de quelques m² à 5 000 m²;
  • faible profondeur qui peut atteindre environ 2 m, permet à toutes les couches d’eau d’être sous l’action du rayonnement solaire, ainsi qu’aux plantes de s’enraciner sur tout le fond ;
  • d’origine naturelle ou anthropique (liée à l’activité humaine) ;
  • dans des dépressions imperméables, en contexte rural, périurbain, voire urbain ;
  • alimentée par les eaux pluviales et parfois phréatiques.

À quoi servaient les mares avant ?

L’Histoire des mares est liée à celle de l’Homme. La plupart d’entre-elles a en effet été creusée et entretenue afin de répondre à des besoins en eau liés à divers usages… Les traces les plus anciennes de mares datent du néolithique. Les mares répondaient en premier lieu à un besoin en eau pour :

usages domestiques

Usage domestiques

usages de loisirs

Usage de loisirs

usages agricoles

Usage agricoles

usages liés aux activités artisanales

Usages liés aux activités artisanales

D’autres mares ont été créées indirectement par des activités humaines telles que les mares formées par l’extraction de matériaux (tourbe, marbre, silex…) ou par des trous de bombes.

Avec le développement des réseaux d’eau potable sous pression, l’utilité des mares est devenue moins perceptible.

Beaucoup ont alors disparu, soit naturellement, du fait d’un manque d’entretien, soit par comblement volontaire. On estime qu’il reste actuellement 10% des mares qui existaient sur le territoire national au début du XXème siècle et que cette raréfaction continue.

Pourtant, même si les mares ne semblent plus répondre directement aux besoins en eau domestique, elles continuent à rendre une quantité d’autres services : ce sont de véritables infrastructures naturelles.

Aujourd'hui

Ce n’est pas la perte d’utilité qui a entraîné la disparition des mares, mais plutôt la méconnaissance de leurs rôles dans notre environnement. Dès lors, il est important de rappeler ces rôles pour justifier l’intérêt que l’on doit leur porter.

frein ecoulement eaux @ cen m. h.guislain

Frein à l'écoulement des eaux de pluie

qualité des eaux @ cen d.adam

Atout pour la qualité des eaux de ruissellement

paysage @ cen s.gougaud

Atout pour le paysage

animation © geotopia

Atout pour l’animation

reserve eau incendie @ pnrcmo

Réserve d’eau dans la lutte contre l’incendie

reserve eau faune @ nicolas bryant

Réserve d’eau pour la faune

abreuvement betail © pnrse

Abreuvoir pour le bétail

biodiversite @ jean hervé yvinec

Réservoir de biodiversité

Les mares sont avant tout des écosystèmes : végétations et animaux de la mare

La végétation de la mare

La végétation est indispensable à la vie dans la mare. Ainsi, les plantes ont plusieurs fonctions importantes dans la mare :
- elles libèrent de l’oxygène qui permet aux animaux aquatiques de respirer ;
• elles participent activement à l’épuration de l’eau ;
• elles forment des habitats très variés pour de nombreux animaux ;
• elles constituent la base de la chaîne alimentaire ;
• elles servent de support pour la reproduction de nombreux animaux ; Plus la diversité floristique de la mare sera importante, plus la faune sera riche et diversifiée.

Les plantes de la mare se répartissent en fonction de l’humidité du sol et de la profondeur de l’eau.
• Les zones d’eau les plus profondes sont colonisées par des végétaux se développant entièrement dans l’eau (ce sont les hydrophytes). On y trouve des végétaux qui flottent librement (ex. phytoplancton, lentilles d’eau, ...) et d’autres qui sont enracinés sur le fond (ex. nénuphars, myriophylle, ...).
• Dans les zones moins profondes, sur les berges, se développent des plantes semi-aquatiques (ce sont les hélophytes) : elles sont enracinées sous l’eau mais leurs tiges, feuilles et fleurs sont aériennes (ex. : roseau, massette, …).
• Aux abords de la mare d’autres végétaux qui affectionnent les sols humides, mais ne poussant pas directement dans l’eau, vont pouvoir se développer. C’est le cas de l’Iris des marais et de certains arbustes et arbres qui aiment également les sols « frais », comme le saule.

Les animaux de la mare

La mare abrite une faune diversifiée. Les Amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons, salamandres) et les Odonates (libellules et demoiselles) sont les espèces emblématiques de la mare. Mais bien d’autres animaux affectionnent ce milieux. On peut ainsi y rencontrer des mollusques, des crustacés, des vers, des oiseaux, des mammifères… Que ces animaux y passent leur vie ou n’y soient que de passage, la mare leur permet de se nourrir, de se reproduire, de naître, de se reposer…
Les amphibiens
Ce terme vient du grec « amphi bios » et signifie littéralement «double vie». Les amphibiens possèdent un cycle de vie particulier : une phase aquatique (têtards ou larves) et une phase terrestre (adultes). La mare est donc indispensable à leur reproduction. Les amphibiens se divisent en deux groupes : les anoures : grenouilles et crapauds ; les urodèles : les tritons et les salamandres.


Les odonates
Le mot « libellule » désigne dans le langage courant la totalité des insectes à corps allongé et dotés de deux paires d’ailes membraneuses généralement transparentes. Il faut cependant faire la distinction entre les libellules et les demoiselles :
• les libellules se reconnaissent à leur taille importante et leurs deux paires d’ailes qui restent ouvertes lorsqu’elles sont posées.
• les demoiselles sont beaucoup plus petites et fines, et leurs deux paires d’ailes sont repliées vers l’arrière lorsqu’elles sont posées.
Les insectes aquatiques
Outre la libellule, de nombreux insectes aquatiques vivent dans la mare. C’est le cas, notamment, du dytique et de la notonecte qui sont de terribles prédateurs capables de s’en prendre aux têtards d’amphibiens. Découvrez notre publication sur les espèces présentes dans la mare

Pourquoi localiser les mares ?

Le Groupe Mares propose un outil de recensement des mares régionales. Cet outil en ligne est un moyen ludique de faire avancer la science. 

Puisque l’on protège mieux ce que l’on connaît bien, participer à cette prospection c’est agir en faveur des mares à préserver ! Enregistrez une mare observée (même disparue) au détour d’une promenade.