Ce projet vise sur plusieurs unités hydrographiques de l’Oise et de l’Aisne à mieux connaître et renforcer les réseaux de mares favorables à deux espèces cibles, le Triton crêté et la Rainette verte.
L’objectif à terme est d’élaborer avec les acteurs des territoires des stratégies d’intervention territoriales pour ces deux espèces. Les territoires cibles du projet sont la vallée de l’Oise et ses affluents de la confluence de la Serre à la confluence de la Thève, le Pays de Bray et le sud du département de l’Aisne (notamment plateaux argileux de la Brie et du Valois/Tardenois).
Le projet qui a débuté en septembre 2024 se prolongera sur 2025 et 2026. Il est financé dans le cadre d’un appel à projet Biodiversité de l’agence de l’eau Seine-Normandie et du Fonds vert.
Les évolutions liées à la disparition ou la régression de certaines pratiques depuis plusieurs décennies ont fortement impactées les réseaux de mares sur les différents territoires du bassin Seine-Normandie.
Avec la régression des pratiques d’élevage depuis les années 60 les mares prairiales ont fortement régressées. Il en est de même des mares forestières qui par le passé servaient notamment à l’abreuvement des chevaux de trait employés pour le débardage.
Cela n’est pas sans conséquence sur l’ensemble des cortèges vivants qui réalisaient tout ou partie de leur cycle au sein de ces milieux et les changements globaux actuels ne font que renforcer la pression sur ces espèces.
Il en est ainsi des populations de deux espèces cibles retenues pour le projet MAREAM, le Triton crêté et la Rainette verte dont les populations sont en régression sur les bassins versant des départements de l’Oise et de l’Aisne.
Face à ce constat et contrairement à d’autres initiatives menées dans des régions limitrophes, il n’avait jamais été mené sur les départements de l’Oise et de l’Aisne un état des lieux approfondi de l’état des réseaux de mares et de celui des populations de Triton crêté et de Rainette verte afin de définir des plans d’actions au service de tous les acteurs qui souhaitent s’investir sur ces thématiques.
C’est l’objet de ce projet proposé par le Conservatoire d’espace naturels des Hauts de France.
Des prospections de terrain vont être réalisées fin 2024 et au premier semestre 2025 afin de mettre à jour l’état des connaissances sur la répartition des mares et la caractérisation de celles favorables aux espèces cibles sur tout ou partie des unités hydrographiques visées par le projet. Au printemps 2025, des inventaires seront menés pour améliorer l’état des connaissances sur la présence du Triton crêté et de la Rainette au sein de ces réseaux de mares.
Afin de débuter de premières actions pour renforcer localement des réseaux de mares, le Conservatoire d’espaces naturels mettra en œuvre de premières actions de restauration et de créations de mares au sein de ses sites d’intervention ou de nouveaux sites qu’il pourrait contractualiser dans cet objectif. Ces travaux se dérouleront aux automnes 2025 et 2026.
Sur la base des connaissances acquises fin 2024 et en 2025, l’année 2026 sera consacrée à élaborer pour les différents territoires cibles et avec les acteurs des territoires, notamment les structures GEMA, des plans d’actions pour la préservation et la restauration des réseaux de mares sur les territoires. Ces plans d’actions pourront être élaborés à partir du croisement de différents paramètres (géologie, besoin de complément des réseaux…) et s’appuyer pour certains secteurs sur des modélisations au travers du logiciel Graphab.
Le projet MAREAM se veut, dans l’esprit du Groupe mares, un projet partagé avec tous les acteurs qui souhaitent contribuer à l’amélioration des connaissances, la préservation et la restauration des réseaux de mares sur les territoires.
Ainsi, si vous voulez en savoir plus sur MAREAM, nous vous invitons à prendre contact avec le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France.
Le Groupe Mares propose un outil de recensement des mares régionales. Cet outil en ligne est un moyen ludique de faire avancer la science.
Puisque l’on protège mieux ce que l’on connaît bien, participer à cette prospection c’est agir en faveur des mares à préserver ! Enregistrez une mare observée (même disparue) au détour d’une promenade.